5 juin 2018
Qui d’entre nous n’a jamais demandé à un chien de donner la patte? Et la plupart des chiens le font généralement très facilement. Un signe d’obéissance, de vouloir faire plaisir, tout en comprenant que la caresse ou la friandise suivra…
Vous me voyez venir? Combien de fois dans une journée donnons-nous la patte pour nous faire accepter? Comme lorsqu’on se retient de contrarier quelqu’un que l’on sait susceptible; comme lorsqu’on n’ose pas s’affirmer pour ne pas provoquer une argumentation; comme lorsque nous disons oui bien sûr, alors que tout notre être dit non.
Combien de fois dans notre vie avons-nous donné la patte pour nous faire aimer? Pour être sûrs de faire partie de la bande à l’école? Pour être acceptés plus facilement dans notre nouveau milieu de travail? Combien de fois avons-nous renoncé, peut-être temporairement mais renoncé quand même, à être authentiques parce que nous avons faussement cru que cela nous aurait rendus vulnérables?
Combien de fois avons-nous donné la patte pour ne pas perdre l’amour de nos parents, de notre conjoint, de nos enfants, de notre belle-famille?
N’est-il pas temps de nous assumer pleinement, tels que nous sommes en proclamant intérieurement « qui m’aime me suive! »?N’est il pas temps de commencer à obéir à notre vraie nature, à la véritable personne que nous sommes, celle que nous avons peut-être enfouie si loin que nous ne nous rappelons plus exactement qui elle est.
N’est il pas temps de revenir à nous, après avoir tant été aux autres. N’est il pas temps de s’occuper de soi, après s’être autant occupé des autres. Revenir à soi pour prendre soin de soi, suffisamment pour que nous ayons un jour le goût de retourner vers les autres, mais avec tellement de force et d’amour de soi que plus personne ne pourra nous faire donner la patte!